Au studio 53 (Mons-en-Baroeul) avec Lisa Pieters (BE)
La photographie de nu académique s’inscrit dans une longue tradition artistique où le corps humain devient un terrain d’exploration esthétique, émotionnelle et technique. Loin de toute vulgarité, elle cherche à révéler la beauté brute, la vulnérabilité et la puissance contenues dans les courbes du corps. Chaque pose, chaque souffle, chaque silence entre les mouvements raconte une histoire de chair et de lumière.
Le photographe, tel un sculpteur de l’ombre, compose avec la lumière comme avec une matière vivante. Les volutes et gouttes de lumière effleurent la peau, glissent sur les hanches, caressent les clavicules, sculptent les ombres qui dansent au rythme du modèle. Cette alchimie subtile donne naissance à des images presque irréelles, suspendues entre le rêve et la réalité.
Dans cet art, la technique ne suffit pas. Il faut de l’écoute, du respect, et une sensibilité particulière pour capter ce que le corps ne dit pas, mais exprime pourtant avec intensité. La nudité n’est pas ici une fin, mais un moyen de révélation : celle de l’être.
Le décor est souvent minimaliste, pour laisser toute la place à la chair, aux regards, et à ces éclats fugaces que seule la lumière sait dessiner.